Le journal israélien Israel Hayom met en garde Israël contre la menace maritime croissante de l’Iran et conseille à Tel-Aviv d’accroître ses capacités militaires pour faire face à l’Iran.
L’auteur de l’article, Shaul Shay, ancien chef adjoint du conseil de sécurité israélien et célèbre analyste à l’université de recherche IDC Herzliya, a évoqué plusieurs dossiers, comme l’achat par Israël de sous-marins d’attaque allemands de classe Dolphin et la polémique suscitée en raison de la présence de l’Iran parmi les actionnaires de la firme constructrice Howaldtswerke-Deutsche, pour conseiller aux responsables israéliens de prendre au sérieux l’impératif de doter Israël d’une flotte maritime digne de ce nom.
« Avoir une flotte de sous-marins relève d’un choix stratégique. C’est une réaction aux capacités militaires de pays comme l’Iran. Cela dit, outre Israël, la Turquie et l’Égypte font aussi partie des 63 clients de sous-marins allemands », ajoute l’auteur.
Plus loin dans son article, l’auteur essaie de convaincre le lecteur de la nécessité que représenterait la présence des sous-marins au sein de l’armée israélienne, en invoquant le prétendu aspect géopolitique que revêtent les gisements gaziers de Tamar et Leviathan, aspect qui devrait conduire à « investir dans le secteur maritime » et à « préserver les intérêts vitaux d’Israël ». Pour Shay, il faudra une période d’au moins dix ans pour qu’Israël ait son mot à dire dans le domaine maritime.
Mais ce qui inquiète surtout l’auteur et semble avoir justifié son texte, c’est l’Iran et « les dangers croissants que ce pays fait courir à Israël ».
« Le Moyen-Orient est une région en constante évolution où le chaos est le mot d’ordre. La nouvelle administration américaine va très probablement revoir l’accord nucléaire qu’Obama a signé avec l’Iran. En Syrie, les sous-marins iraniens sont présents et la présence maritime iranienne en Irak est aussi un fait avéré. Il est donc nécessaire qu’Israël se prépare à faire face à un axe iranien renforcé et prêt aux combats. »
Le chef d’état-major interarmées iranien, le général Baqeri, avait annoncé il y quelque temps la volonté de l’Iran d’étendre sa profondeur stratégique et de se doter de bases navales en Syrie, au Yémen et dans l’océan Indien, ce qui est bien justifié au regard des menaces qui entourent l’Iran. L’annonce a provoqué la réaction hostile des alliés arabes des États-Unis, qui préfèrent voir plutôt les bases militaires d’anciennes puissances colonialistes se multiplier dans la région que d’avoir un partenariat maritime avec leur voisin iranien.